Connaître les espèces pour mieux les gérer 🐗

Cher(e)s ami(e)s,
Pour mieux gérer les espèces en générale et plus particulièrement le sanglier, voici les préconisations de l’équipe Chasse & Avenir :
👉 Cesser les prélèvements à contre-sens
Malgré la hausse des prélèvements, les dégâts ne diminuent pas !
En cause ?
Des prélèvements réalisés sans respect de la structure interne des populations.
Aucune espèce ne peut-être gérée correctement si l’on ne respecte pas sa biologie.
C‘est notamment le cas du sanglier.
Cette espèce mériterait de retrouver toutes ses lettres de noblesse et ne pas être un chiffre mis en relation avec une somme de dégâts !
Le constat :
- le prélèvement d’été se fait principalement sur les mâles
- le prélèvement en battue ne rééquilibre pas le prélèvement par sexe et au final il se prélève plus de mâles que de femelles
- il y a une absence totale de structure interne de population ; 90% des sangliers ont une espérance de vie de 18 mois. De ce fait, l’espèce s’adapte en augmentant son taux de reproduction et en permettant à un très grand nombre de jeunes animaux de se reproduire
- il y a une adaptation de sa reproduction en fonction de la quantité de nourriture disponible. La période de reproduction est avancée de novembre/décembre à septembre.
Nos propositions :
Face à ces constats (il en existe d’autres mais nous nous limitons volontairement à ces quelques exemples précités), et pour ne pas répéter les erreurs du passé, il est nécessaire de mener plusieurs études :
👉 Cartographier les déplacements des sangliers :
La capture et le marquage des sangliers permettra de mieux connaitre les zones refuges et les zones de gagnage en fonction des localisations. L’intérêt de cette étude est de mieux comprendre leurs habitudes en fonction des saisons et de la structure familiale pour mieux anticiper les risques de dégâts.
👉 Mesurer les corrélations entre pression de chasse/cycle de reproduction/cycle biologique/régime de ressources alimentaires :
Le cycle normal de reproduction du sanglier consiste en une période de rut en novembre-décembre, une mise bas en mars avril laissant peu de places aux marcassins pour occasionner des dégâts dans la mesure ou il ne reste que 6 mois jusqu’à la période de battue.
Une fructification abondante permet une mise bas en décembre qui laisse presque 10 mois à cette même quantité de marcassins pour occasionner des dégâts.
C’est d’ailleurs toujours lorsque que se produit ce phénomène que la quantité de dégâts est la plus importante.
Connaitre et suivre le cycle de reproduction permet donc aux chasseurs d’anticiper les dégâts et mettre en place des mesures préventives, telle l’adaptation des prélèvements.
👉 Recréer la structure interne de population pour limiter son développement
Cela prendra de nombreuses années, la durée de vie théorique d’un sanglier étant de 15 ans. Il est donc urgent de commencer de suite.
La première étape consiste à :
– rééquilibrer les prélèvements en faveur des mâles et au détriment des femelles (choix de prélèvement de la femelle non suitée à la kirrung plutôt que le mâle)
– prélever tous les petits sangliers de moins de 10 kg dès les 1eres battues
– augmenter l’intensité des prélèvements les années à forte fructification
Ce mode de gestion permettra de retrouver l’équilibre agro-sylvo–cynégétique qui nous est demandé.
PS :
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Rien de plus simple !
Rdv à l’Assemblé générale de ce samedi à Mayenheim.
On compte sur vous ! 🙏